TO SHARE - DIVIDIR – PARTAGER - 18/12/2008
Avec mon glorieux niveau d'anglais (…) je ne connaissais pas ce verbe , to share , pourtant devenu crucial durant ce périple: c'est-à-dire « partager » . J'ai pu mettre « to share » à bien des sauces étrangères ou bien « dividir » avec des locaux , et bien sûr partager pas mal de choses avec des francophones .
En voici un petit panel non exhaustif : témoignage de rencontres, qui font aussi le voyage itinérant . Soit pour quelques instants seulement , quelques heures, ou , épisodiquement, sur quelques jours . Ces rencontres étant par définition superficielles car non fondés sur la durée, elles s'en trouvent en conséquences plus simples .
Elles forment une sorte d'immense puzzle avec de multiples pièces qui ne correspondent souvent avec aucune autres mais qui , une fois le voyage terminé , formeront définitivement le tableau .
Partager une chambrée :
à Buenos Aires à l'Ostinatto Hostel , j'ai pu rencontré Gilles et son pote qui ont dormi dans la même chambre que moi pendant 3 soirs . Deux jeunes français qui bossaient dans l'hôtellerie en « saison », et qui partaient faire le tour de l'Argentine en 3 semaines , avec un bagage nul en espagnol . Je les avais bien motivé pour sortir en boîte , mais le plan a fait pschiitt, comme dirait Jacques C. , avec ma perte de CB .
à Sao Luis j'ai croisé Guy le Postier de Thionville , qui partait de la chambre de l'Auberge quand j'y jetais mon sac . Par la suite je l'ai recroisé 3 fois ! Fort affable , il venait pour la 17ème fois (!) au Brésil , et cette fois il voyageait à la roots avec sa copine brésilienne . Laquelle, accessoirement , et sans aucun rapport , portait une appareil dentaire ( des bagues en fait ) . Au Brésil un nombre incroyable d'adultes porte des bagues , et ça me fait toujours bizarre de voir cela à moi qui en ai porté , enfant, pendant des années . Je pense que cela prouve d'un certain côté la meilleure répartition des fruits de la croissance du pays depuis le début des années Lula , maintenant depuis 6 ans . Les gens ont plus de moyens , en tout cas pour avoir les dents alignées . Le président Lula justement , lui ne porte pas de bagues , mais il est hyper populaire : l'autre soir sur TV GLOBO , au journal national, il donnait les chiffres de sondage : alors que la période est financièrement et économiquement mouvementée , avec un décrochage de la monnaie depuis le début de la Crise ( ce qui n'est peut-être pas plus mal , rendant les exportations plus compétitives ) , le gouvernement de Lula se voit gratifier d'un 82% d'opinions favorables !!! Nico S , qui vient passer Noël à Rio avec Carla BTS, pourra certainement lui demander conseil . Un autre reportage montrait également Lula venir réconforter les rescapés des inondations de l'Etat du Santa Catarina : et qu'il t'embrasse tout le monde le Lula , un peu à la manière d'un Chirac au beau milieu d'un Comice corrézien ; et que ça pleure de joie d'avoir été embrassé , et que ça se bouscule, et que ça re-bise . ( bon ce soir je fais dans la référence Droite Française ...)
Partager les frais d'un 4 X 4 :
Pour rejoindre et repartir de Colonia Carlos Pellegrini avec un couple de retraités flamands amateurs d'oiseaux … Un accent inimitable ! Mais pas trop porté sur la rigolade …
Depuis Parnaiba pour Jericoacoara : Dudu le chauffeur du 4X4 a pris au passage Marco Tulio , un jeune néo-hippie surfeur-tatoué de Belo-Horizonte : super cooooool le mec, qui m'explique qu'il ne touche plus à une seule goutte d'acool ( fort - parce que la bière c'est pas vraiment de l'alcool -) mais que pour avoir l'inspiration - ah oui, parce qu'en plus, il chante , compose et vend sur la plage ses « tableaux » sur contreplaqué en pyro-gravure de la tête de ses maîtres à penser , qu'il s'est fait également tatouer sur l'ensemble de son corps ( Bob Marley, évidemment , plus des maîtres du Forro, LA musique du Nordeste ) - il fume la ganja de 18 heures jusqu'à une heure avancée de la nuit . Je l'ai ensuite plusieurs fois recroisé à Jeri : soit à la Boîte à Forro , soit , matinal, avec sa planche de surf .
Partager des repas :
à Puerto Iguazu , avec Graham l'Australien , fonctionnaire gouvernemental à Canberra , qui avait fait un échange scolaire avec le lycée de Suresnes ( en fait que dans un sens finalement ), il y a quelques années .
à Cabure avec Emilie la jeune directrice de l'Alliance Française de Sao Luis et son ami Luca , vidéaste italien du Val d'Aoste . Loquaces et cultivés , eux ils m'ont même offert le repas !!!! Sympa . Emilie « espérait » la venue à Sao Luis de Nico S ( toujours lui!!!, il est partout , même au Brésil …) l'année prochaine dans la cadre des grands festivités organisées autour de l'Année de la France au Brésil en 2009, et en particulier à Sao Luis , qui est l'unique ville fondée par les français au Brésil, sous le régne de Louis XIII . Les habitants en sont apparemment très fiers et le revendiquent , même si diplomatiquement la France a dû céder la Ville et la région du Maranhao ( on prononce « maragnan », ça fait un peu comme marignan , mais là c'est François Ier, et ça n'a aucun rapport …) au Portugal quelques années plus tard, seulement .
en me faisant découvrir des spécialités culinaires locales , grâce à la belle et sexy Sara de Belo Horizonte ( qui s'est quand même promenée en string et mini robe de plage en dentelle pendant toute la rando au parc Lençois : je pense qu'elle n'aurait pas pu s'assoir sur le sable brulant …) . Chaperonnée de ses parents ( et oui ...), très sociables également , elle me parlait toujours en anglais comme si j'étais un américain , en ponctuant ses phrases de Yeah !!!!, ce qui n'est pas très brésilien . Sinon , question prononciation toujours , au Brésil , il prononce tous mon prénom comme cela : Ma-ti-iass.
faire un bout de route ensemble :
avec Cobi et Gaëlle les deux israéliens , depuis le bateau de retour d'Ilha do Mel , puis le Bus pour Curitiba , puis le bus de nuit pour Rio et enfin le taxi pour Copacabana !
entre Sao Luis et Barreirinhas avec André le lusophone et Vincent à l'accent des Landes , rencontrés au petit-déj de l'auberge de Sao Luis : deux étudiants d'Ecole de Commerce française venant de terminer leurs semestres scolaires à l'Université de Sao Paulo . J'ai revu ensuite Vincent complètement par hasard un autre jour dans un tout autre endroit, alors qu'il était en train de se laver les dents dans la salle de bain commune : on s'est tapé une petite discute nocturne .